Parfois je me demande si je suis réellement vivant.

Personne ne sait réellement ce que je ressens au fond de moi. Pourquoi j'ai cette sensation de vide intérieur. Ces moments-là où je me demande ce que je suis en train de faire et qui me donne l'envie d'arrêter complétement tout. Ces moments-là, où je n'ai qu'une envie ; celle d'aller me coucher. Et même coucher, c'est déjà trop parce que je pense à tout ce que j'ai raté ou que je raterai. Même si ce n'est parfois pas justifier. C'est comme ça. Je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Mais la plus grande partie du temps, c'est justifier. J'ai 56 ans, bientôt 57 et je n'ai rien fait de bien extraordinaire dans ma vie. Ce n'est pas un manque de volonté. J'ai même eu beaucoup d'ambitions. Trop d'ambitions... Et puis, il y a ce petit "ic" qui m'empêche d'avancer. C'est la cause de ma mal.
Les gens ne savent pas ce que je ressens et s'ils étaient à ma place ils auraient tous envie de mourir.

Et pourtant, c'est dans ces moments-là que je sais que je dois rassembler toutes mes forces pour me battre. Si un jour je capitule, je sais que tout sera fini.
Parfois, c'est un peu plus facile que d'habitude. Je me raccroche à un souvenir... à un projet.  Et parfois, c'est beaucoup plus difficile. Comme ce moment où je vous écrit. Mes doigts tapent ce texte comme s'il s'agissait de nager jusqu'à l'autre rive afin de ne pas me noyer. Mes doigts sont plus volontaire que moi. Mon cerveau aussi. Il fonctionne à 1000 à l'heure. Mais moi, je me traîne comme un ver-de-terre. Mais n'insultons pas les vers-de-terre non plus. Eux sont utile et fertilisent la terre. Allez Oskar ! Secoue toi juste pour survivre encore... un peu...