• Conscience

    Je vous avais dit que je voulais vous parler de quelqu'un. Mais cette personne appartenant au passé, je préfère encore attendre.
    J'ai un peu de mal à dormir en ce moment. Je n'arrive plus à écrire quelque chose et pourtant j'ai des choses à raconter. Mais c'est difficile de dire les choses. Même sur un blog.
    Et je ne parle même pas des choses que j'aimerais écrire mais dont il m'est impossible d'exprimer.
    Tout ceci est complexant et me met mal à l'aise dans ma vie.

    Je vieilli et la solitude que j'aimais tant il y a encore quelques mois commence à me peser. J'entends souvent dire que l'être humain n'est pas fait pour vivre seul. Mais je sais que moi, je suis seul et que je l'ai toujours été malgré moi. C'est assez difficile d'ouvrir les yeux sur ce problème que je rencontre depuis très longtemps. Parfois, j'essaye de me réfugier dans les rêves. Mais c'est devenu de plus en plus difficile. Je vis comme un homme en prison et pourtant je suis libre. Mais je ne profite pas de ma liberté. Où est la liberté lorsque vous n'avez aucune chance de vous en tirer dans la vie ? Où est la liberté lorsque vous êtes pauvre et que vous savez que vous mourrez pauvre. Où est la liberté lorsque vous n'attendez plus rien de la vie. Où est la liberté lorsque vous n'avez plus personne à aimer et qu'à votre age, l'amour n'est peut-être plus permis ou mal vue. Et puis, j'aimerais aussi être aimer... Parce que j'ai souvent aimer mais je n'ai parfois jamais reçu d'amour en retour.
    Bien sûr, je sais que je porte en moi une part de responsabilité dans ce que je vis actuellement. Mais pas entièrement. Pas tout, je veux dire.
    J'aurais dû me rebeller. J'aurais dû dire non. J'aurais dû arrêter de faire comme si ça ne me faisait pas mal...
    Mais j'étais lâche. Je le suis encore.
    On doit penser que c'est bien fait pour moi. Oui, on peut le penser et c'est tellement facile de juger. Moi aussi, j'ai jugé par le passé sans savoir ce que j'affirmais et par méconnaissance des problèmes. Mais en vieillissant, j'ai compris bien des choses.

    J'ai pris conscience de ce qui m'arrivait en 1998... C'était un jour de printemps. Tout aurait dû être beau. Cette prise de conscience comme une gifle. Et ça n'a jamais cesser... comme une longue chute de vingt années. Bien sûr, j'ai pensé que je m'en tirerais. Que la roue tourne comme on dit. Mais la roue n'a pas tournée. Ne tourne pas en ma faveur. C'est toujours comme une longue chute. Une défaite terrible...

    Et à chaque étage je me dis : pour l'instant tout va bien...

    Mais je sais que ça finira mal. Je le sais. Je le sais...

    Il n'y a deux solutions. Soit la chance m'accorde un grand intérêt. Autant qu'il soit grand, cela me changera un peu.
    Soit j'y met fin une bonne fois pour toute....
    Mais ça, je n'arrive pas à m'y résoudre. J'ai peur d'avoir mal... C'est déjà difficile de mourir... Mais se faire mourir, c'est vraiment dur...


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