• Je ne parviens plus à écrire quelque chose. Je passe par des révoltes. Puis par des désespoirs sans nom. La nuit tombe plus tôt. Cela m'aide un peu...
    Je ne vais pas vous racontez ce qui me passe par la tête. Je ne passais plus sur mon blog. J'ai vu que vous étiez trois. Et moi, je n'étais pas là.

    Impossible de vous raconter.


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  • Pourquoi est-ce si difficile de raconter ce que je vis.
    Pour mes deux lecteurs, vous pourrez comprendre aisément que raconter sa pauvreté n'est pas chose aisée. 
    Je n'ai pas toujours été pauvre. Si vous disiez ça à des personnes qui me côtoyaient il y a quelques années, ils auraient grandes peines à vous croire. 

    Alors pourquoi ?
    Par quoi devrais-je commencer ? 
    Par l'abandon de ma personne par ma fratrie ? 
    Lorsque je m'en suis rendu compte, le mal était déjà fait.
    Par la maladie de mes parents ? 
    Cela remonte à tellement loin. 
    C'est vrai, j'ai été le seul à m'occuper de ma mère qui avait un cancer. Et puis, ce fut le tour de mon oncle. Cela m'a épuisé, c'est vrai. J'aurais dû avoir l'aide de ma soeur et de mon frère. Ce ne fut pas le cas. 
    L'indifférence de mon meilleur ami sur mon sors ? 
    Peut-être. J'avais compris depuis longtemps qu'il était tellement égoïste, qu'il ne se rendait même pas compte qu'il n'avait que moi comme ami. Personne ne lui parlait pendant longtemps. Tout tourne autour de lui. Mais ne sommes nous pas tous égoïste ? Moi, je le revendique. Je suis un égoïste...
    Bref, cela fait un peu plus de dix ans que je m'en suis réellement rendu compte. Il était trop tard. Et je n'ai presque plus de nouvelles de lui; si ce n'est plus de réelles nouvelles de lui, depuis cinq années maintenant.
    En fait, je n'ai plus d'amis.
    Lorsque j'ai eu un gros problème, je me suis tourné vers la seule famille qu'il me restait. (n'ayant plus de nouvelles de mon frère depuis dix ans !)
    Elle aurait pu me prêter l'argent que je lui demandais. Savez-vous combien je lui demandais ? 90 euros...
    Ma soeur n'est pas dans le besoin. Elle a trois voitures, deux maisons et un compte en banque bien rempli. Mon beau-frère était même d'accord...
    Mais elle, elle n'a pas voulu...
    Cela fait des années que je sais qu'elle n'a jamais pu me voir. Mais en vieillissant, elle se tournait vers moi (mon frère, son préféré par le passé, l'a envoyé balader depuis belle lurettes). 
    Bref, je n'ai plus personne.
    Des amis virtuels ? Ho oui ! J'en ai des tas !
    En fait, j'avais des tas d'amis dans la vie. Des tas d'amis sur le web. J'avais aussi des tas de filles qui m'aimaient ! 
    Mais en vérité, je n'avais personne.
    Le pire, dans l'histoire... c'est que je le savais. C'est que je l'ai toujours su. 
    ça fait dix ans que j'ai fait naufrage (?)... Non, ça fait bien plus longtemps que ça. 

    Un jour, je suis monté sur un bateau. Puis une tempête est survenu. Puis le bateau a coulé. Rassurez-vous, j'étais seul sur le bateau en question.
    Personne n'a jamais voulu naviguer avec moi. 

    Mais depuis le décès de mon oncle, je suis seul depuis dix années. 

    Ne soyez pas triste pour moi. J'adore être seul. C'est vraiment prétentieux d'écrire cela ?..
    Non. C'est pour me rassurer.

     En septembre 2014, j'avais juste besoin de 90 euros... 


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  • Je croule sous les dettes. Je reçois des lettres de rappels. Pourtant, je ne me rends plus malade comme au début. J'essaye de garder mon flegme. Ce n'est pas facile. Mais une fois la crise de panique passée, je reprends "confiance" en moi.

    Pourquoi ? Comment ? Je n'en sais rien. 
    Je me rappelle lorsque j'étais enfant et que des "grands" voulaient me casser la figure que je retenais ma panique. Les "grands" pensaient alors que je n'avais pas peur. En fait, si, je crevais de trouille. Mais je ne le montrais pas.
    Cela m'a souvent sauver la mise. Mais parfois non...

    Je n'ai plus de voiture. Elle est à la fourrière. Je dois payer la fourrière.
    Je n'ai plus de machine à laver. Je lave mon linge dans un sceau. Comme au bon vieil temps. 
    J'ai un vieil ordinateur. Là... si il tombe en panne... je ne sais même pas comment je ferai. 
    J'ai une vieille télévision. Pareil, je ne peux pas m'en passer. Mais il faudra bien si ça arrive.
    Je vis dans une ville polluée. Il faut bien vivre quelque part.
    Je dois trois loyers. Je viens d'en payer un. Ce n'est déjà pas si mal non ? On fait avec l'argent qu'on a... en même temps.

    Voilà ma vie d'aujourd'hui.

    Je n'ai pas de petite amie. En même temps, j'ai 53 ans hein ! On m'a souvent dit qu'il n'y avait pas d'ages pour l'amour. Ah ben si, apparemment. Et puis, de toute façon je suis trop pauvre, trop vieil, trop moche. 

    Bon alors ? Qu'est ce que j'ai moi ? 
    Heu... ben rien. 

    Enfin si. Je dois bien avoir quelque chose pour moi. Mais moi, je ne vois pas quoi. 

     


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  • Comme c'est difficile de parler de soi. Pour certain, cela ne pose aucun problème. Pour d'autre, comme moi, c'est un exercice difficile. 

    Nous sommes déjà le 15 août. C'est un jour de fête religieuse où à une époque très lointaine, la famille, peu nombreuse, se réunissait. Aujourd'hui, je suis seul. Je n'ai plus d'amis. Je suis célibataire et je n'ai pas d'enfant.

    Le mois d'août est vite passé. Je n'ai presque pas sorti et je n'ai pas tellement profité du soleil. Je ne sors presque pas. 
    Je ne suis jamais aller en vacances. Je ne sais même pas comment est la mer ou la montagne. 

    J'attends septembre. Il n'y a aucune bonnes nouvelles. Hier, j'ai reçu une très mauvaise nouvelle dans ma boîte au lettre. 

    En résumé, tout va mal.

    Merci à l'unique personne qui passe me lire. 

    Le blog d'un chômeur n'est pas très attrayant. Je n'en veux personne... 

    Et puis, ce n'est pas gai ici. Je ne vais pas bien. Je n'ai pas le coeur en joie et ni à rire. Alors bien sûr...

    Septembre sera vite là. L'année passera. Tout va tellement vite et pour moi rien ne bouge.

    Je suis déjà mort...


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  • Je raconte plus de choses sur ma vie sur un blog sur une autre plateforme. Mais la plateforme ne me convient pas. 
    Ici, je n'ose pas raconter franchement les choses. Je suis persuader que cela n'intéresse que très peu de gens. Il y a une personne qui semble s'y intéresser. Mais les autres gens sont indifférentes. Je comprends. Personnellement, si tout allait bien dans ma vie, est-ce que je m'intéresserais à la vie des personnes en difficultés ? 
    Beaucoup de gens répondraient oui. Parce que nous pensons que c'est "mal" de ne pas être empathique envers son prochain. Mais en vérité, tout le monde se moque bien des chômeurs. 
    Sous Sarkozy, j'entendais beaucoup de gens dire que les chômeurs étaient tous des faignants qui ne trouvaient pas de travail parce qu'ils n'en cherchaient pas. Ca, c'est totalement faux. Les gens ne trouvent pas d'emploi parce qu'ils n'y en a pas. Ou bien, parce que les postes proposés sont en dessous de leurs niveaux d'études et surtout, surtout, parce que l'emploi proposé est souvent très mal payer. 
    Moi, je n'en trouve pas parce que personne ne veut de moi. Je sais que ça semble fou ou faux, mais c'est la triste vérité. 

    Bien sûr, il y a une histoire plus complexe derrière tout ça. Mais je ne m'en sors pas. 
    J'ai lancé des appels... Même aux médias en juin. Mais personne ne m'a répondu. 

    J'ai lu qu'une personne touchée par de grandes difficultés a été invitée et semble s'en sortir un peu (difficilement). Cette personne n'est pas seule (heureusement).
    Mais les autres ne semble pas s'en sortir. Et moi, je coule. Petit à petit. 

    Je me débat. Je nage. Je nage encore. Je vois la terre. Je vais y arriver. Mais au moment ou je pense que ça y est, le courant me ramène au fond et m'éloigne du rivage. 
    Voilà comment je vois les choses. 

    Il y a 5 ans, j'ai lancé des cris et des S.O.S...
    On ne les a pas entendu. 
    On m'a insulté. On a porté plainte contre moi. On m'a donné une amende. 
    En gros, je faisais naufrage. On m'a coulé ma bouée de sauvetage. Et je continue à nager depuis ce temps (oui, je sais... je devrais m'inscrire aux jeux olympique... on me l'a déjà faite, celle-là).

    Un jour, je vais me noyer... 

    Depuis, je n'ose plus envoyer des S.O.S. Et je n'en ai plus les moyens. 
    Je dois arriver à nager jusqu'à une île. Là, j'essayerai de faire un feu... pour me réchauffer d'abord... pour qu'un bateau puisse voir la fumée ensuite...
    En espérant qu'il ne me chasse pas de l'île où j'échouerai. 
    En fait, si j'échoue sur une île, je pense que je me cacherai... pour y mourir en paix. Tout simplement...

     


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