• Mon quotidien n'est pas un long fleuve tranquille

    Je ne poste presque plus. Je n'arrive pas à expliquer ce que je ressens. Par le passé, je trouvais toujours les mots. J'écrivais des histoires pour inventer et ne pas raconter ce qui était réellement dans ma vie. Parce que ma vie... hein... ce n'est pas le top. 

    Pourquoi je prends la plume du clavier aujourd'hui ?
    Parce que j'ai besoin de parler à mon écran. D'écrire sur mon "diary", mon petit quotidien de la mort qui tue. Voilà que je m'exprime comme un jeune. Mais rassurez-vous, j'ai toujours 53 ans... hélas...

    Je suis un grand optimiste pessimiste. Je crois que demain va s'arranger. Et à chaque fois, le ciel m'envoi une mauvaise nouvelle. Des fois que je reprendrais espoir... Notez...

    Oui, j'ai reçu une mauvaise nouvelle. Et je l'ai lu que ce soir et j'ai envie de rendre mon petit repas. Je vais certainement encore avoir mon ulcère qui va se réveiller bientôt. Je vais avoir des spasmes cette nuit. Des crises de paniques. Mon coeur va battre à 100 à l'heure. Calme-toi, mon coeur... Du calme...
    J'ai les larmes aux yeux. Pas parce que je suis faible. Non. Parce que je me dis que rien ne m'est épargné. J'avais penser à écrire toute mon histoire depuis que j'ai mon ordinateur. A propos, je me demande jusqu'à quand il va tenir le choc. Heureusement qu'il est là, mon ordinateur. C'est mon seul ami. 
    Je n'ai plus d'amis. Je n'ai plus de famille. Je ne parle presque plus avec personne parce que je sais que je gave. Que voulez-vous que je raconte ? Toujours la même histoire. Il fait beau et chaud en été. Il fait gris et froid en hiver. 
    Pour l'instant on me parle encore. Enfin, les commerçants puisque j'achète. Mais qui me parlera quand je ne serai plus rien comme l'a souhaiter très fort une personne, ou plusieurs, qui ont voulu que je crève ?

    Quel homme ose dire qu'il a les larmes aux yeux ? Moi. 
    Mais je ne pleure pas. J'en suis incapable. Je ne suis presque plus humain. 

    Je n'arrive plus à y croire là...
    C'est impossible de continuer à croire à quelque chose. Vraiment. En fait, vous êtes trois à me lire. Merci. Mais vous ne pouvez rien pour moi. D'ailleurs, je vous rassure, je ne vous demande rien. 
    Hier encore, j'avais des tas d'amis sur le web. Aujourd'hui, je ne suis plus rien. J'ai voulu ça. Non pas, par masochisme. Mais parce que je me disais que peut-être j'avancerai plus vite. Mais j'avance pas. J'avance plus depuis des années. 

    Parfois, j'ai envie de mourir. Je me rappelle que lorsque j'avais une vingtaine d'années je pensais ça aussi. J'ai commencé à me mutiler les bras au couteau. Et puis, un jour je me suis tirer dessus avec mon arme à feu. 
    Là, j'ai plus d'arme à feu. Il me reste un couteau. Mais j'ai peur d'avoir mal alors je me mutile pas. C'est bon signe. Ca veut dire que je suis incapable de me donner la mort. 
    J'ai juste sorti du tiroir les somnifères que mon docteur m'a donné pendant des années. J'en ai une douzaine de boîtes. 

    Si je me donne la mort, je mourrai d'étouffement. C'est comme ça qu'on meurt lorsqu'on prend des somnifères. Ca doit être horrible comme mort. On doit le sentir passer, même si on dort. On doit essayer de se réveiller mais on ne peut pas. On se débat. On ne peut pas. On ne veut plus mourir. Mais on meurt.
    Je vis seul. Personne ne viendra. On me retrouvera dans quelque jours quand quelqu'un s'inquiétera de ne plus me voir.
    Je n'ai pas envie de parler. Excusez-moi, mais non, je n'échangerai pas. J'ai juste envie de dormir et chaque soirs je fais des cauchemars. 
    Je rêve que je m'engueule avec mon frère. C'est ce que je faisais lorsque je le voyais. Mon frère m'a toujours détester. C'est con, mais c'est comme ça. J'en ai pris conscience très tard. Pour ma soeur, je le savais depuis des années. J'espérais juste que ça s'arrangerait avec l'age. Mais non.
    Mon meilleur ami ? Quel meilleur ami ? Il n'a jamais été là quand j'avais besoin de lui. En fait, je me suis trompé sur tout et sur tout le monde. 
    On ne peut pas toujours avoir raison sur tout. Moi, j'ai eu raison sur rien. Voilà.

    Rassurez-vous, mes trois lecteurs. Je ne vais pas me suicider. Je n'ai même plus ce courage. (si c'est une preuve de courage ?)
    Non, je préfère ne plus rien être. Sauf lorsque je sombrerai définitivement. Là oui.. je me donnerai la mort. 


  • Commentaires

    1
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 10:51

    Trois lecteurs c'est un de plus. Ecrire pour ne pas mourir.

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    2
    Mercredi 23 Septembre 2015 à 21:14

    Trois, deux fois... 
    Et avec la tristesse et la pauvreté en intéressement de mes textes; c'est un véritable prodige. smile

    Merci de tes passages. 

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