• Et voilà, c'est mon dixième nouvel an que je passe totalement seul. Même si j'avais des appels pour me souhaiter "la bonne année", j'étais seul. Je ne réveillonne pas. De toute façon, je n'aime pas ça. Cela ne m'empêche pas d'acheter une bonne bûche à Noël ou un calendrier en gâteau pour le nouvel an. C'est par gourmandise que je le fais. Un peu par habitude aussi. Je me suis rendu compte que j'étais addict' aux gâteaux comme aux fêtes traditionnelles débiles. 
    Pourtant, je ne réveillonne pas. Je suis seul. Je suis seul depuis des années. Peut-être même que je suis seul depuis des années (bien avant ces dix années).
    2015, je l'ai passé seul sur mon ordinateur, dans mon petit appartement. Je ne sors presque plus; que par obligations. 

    Parfois, je me demande ce que fait x ou y. Je me demande comment se passe leurs réveillons. Et puis, j'oublis. 
    Je mens parfois aux gens. Je leurs dis que je suis invité. Enfin, c'est ce que je racontais avant... Maintenant, je ne mens plus. Cela ne sert à rien à mentir aux autres; sinon à se mentir soit même. J'ai déjà assez de mensonges sur la conscience. 
    Mon plus gros mensonge, c'est de dire que je vais bien depuis que je suis adolescent. Non, je ne vais pas bien. Mais ça rassurait ma mère, ma famille, mes amis, le pape et je ne sais à qui je voulais tromper avec mes fausses bonnes intentions. En fait, la première personne à qui je mentais, c'est à moi-même. 
    Pour me rassurer ? Oui, peut-être. Assurément même, quand j'y pense, avec le temps qui passe. 
    C'est étrange. Je ne suis même pas malheureux ni triste d'être seul... 

    Parfois, je me demande si je suis humain...


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  • Cette année, j'ai passé noël seul, une fois de plus. 


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  • Je voudrais remercier en premier lieu les dix personnes qui sont venu lire mon blog. C'est vraiment sympa de voir qu'un pauvre chômeur solitaire intéresse autant que ça. 

    Je ne passe presque plus sur mon blog. Et j'ai été agréablement surpris lorsque j'ai vu que le compteur avait grimpé comme ça. Merci.

     

    Nous sommes presque entrer dans l'hiver. Nous y serons, belle et bien, le 21 décembre. Arrivera Noël et l'an nouveau le 1er Janvier. Youpi. 
    C'est Noël que je déteste le plus. Quoi que le 1er janvier les gens se disent "bonne année". Et moi, je ne sais pas si l'année 2016 sera meilleure que l'année 2015 qui se termine avec la tristesse au coeur.

    Cela fait dix années que je suis totalement seul. J'ignore comment je fais pour survivre à toutes mes difficultés. L'instinct de conservation, je suppose...

    La nuit tombe vite et j'aime ça. Je peux m'enfermer. Je me cache. Pas par peur des autres. Non. Parce que je veux rester dans ma solitude sans faire de bruit. Ce que je crains le plus, c'est que quelqu'un se mette à me plaindre. On l'a fait par le passé. Et tout le monde s'en fout qu'on soit seul. Mais à Noël tout le monde croit qu'on est obligé de faire sa bonne action. Et je ne veux pas être l'objet d'aucunes bonnes actions. Je n'ai pas envie de dire merci. 
    Hé oui, on devient fier comme des poux, nous les pauvres. 

    J'ignore si je vais tenir encore longtemps comme ça. Je ne pense pas pour tout dire. 

    Le pire dans l'histoire, c'est qu'aujourd'hui, j'ignore comment m'en sortir. 
    J'ai même l'impression qu'on a essayé de se moquer de moi au téléphone. J'ai reçu un appel étrange. Mais comme c'était du baratin et de l'arnaque, je n'ai pas marché. Heureusement. On peut être pauvre dans la vie, mais ne pas être con. Faut pas déconner quoi.

    J'ai du mal à croire en quelque chose de positif. Je ne sais plus comment m'en sortir. Je n'ai plus de voiture. Je ne sors presque plus. Je n'ai plus envie de rien.

    Je joues en ligne. Les gens font semblant d'être solidaire entre-eux. Mais dans ces jeux, c'est chacun pour sa gueule. Pardon. Je suis vraiment impoli. Mais c'est vrai. Il n'y a aucun projet commun. Aucune volonté de vaincre ni de changements pour le bien collectif. Un peu comme dans la vie. Un peu comme dans la société. Un peu comme en politique. Un peu comme dans notre pays. 

    Trente années de "resto du coeur"... Et on s'y est habitué. Personne ne trouve ça intolérable. 
    Pourquoi je n'y vais pas aux restos du coeur ?! Je pourrais payer mes loyers en retard, mes factures d'électricité et d'eau. Je pourrais payer mes amendes que la commune m'a fait avoir grâce à sa gentille police municipale. 
    Ben ouai mais non. Je n'ai pas de voiture pour y aller et les restos du coeur, il n'y en a pas dans ma ville. Ben oui, on peut pas tout avoir non plus. Vous êtes drôles vous ! Et puis, ça tombe plutôt bien parce que je n'irais pas... 

    Je suis un personnage bien compliqué, ne trouvez-vous pas ? 
    Je sais. Je suis tellement compliqué que si je mourrais demain et bien je mettrais un tel chambardement en enfer plus qu'au paradis, qu'ils me renverraient sur terre un grand coup de pompe dans le cul. 
    Enfin, ça m'étonnerait quand même hein. Personne ne revient de là-bas. 

    En attendant, je suis vivant encore. Donc, faut faire avec. Notez que je ne suis pas pressé de mourir. Les êtres vivants font tout pour rester vivant. L'humain compris. 

    Ma commune s'est illuminée de guirlandes colorées qui devraient me rendre joyeux. Mais je ne le suis pas. 

    Ne vous attendez pas à lire des choses joyeuses sur mon blog. Je suis triste comme une chaussette au milieu d'un terrain de béton. Je n'ai aucune raison d'être joyeux.

    Il y a dix ans de ça, je faisais semblant d'être heureux et optimiste. Je voulais garder espoir même si je savais que ça serait dur. Mais là, c'est vraiment difficile. Très difficile. Trop difficile.
    Et pourtant je tiens le coup. Mais je ne sais plus mentir. Parfois j'y parviens encore. Sur ma page facebook. Là je suis encore le personnage qui faisait rire les filles, les femmes, les gamines et les mecs aussi. Le gars qui faisait rire les gens quoi... Mais aujourd'hui, je n'y arriverais plus. 

    Ici, je peux tranquillement dire ce que je ressens. Je peux avoir peur. Je peux être triste. Je ne suis pas le personnage héroïque qu'on croit que je suis ailleurs. Ho non ! Je ne suis pas un héro. Loin de là. Je suis un homme très banal. Mais voilà... on m'a dit que les héros semblent très banales mais le sont pas. C'est pour ça qu'ils sont des héros. Mais moi, je n'y crois pas une seconde. Et puis, je ne suis pas un héros. D'ailleurs, je n'en connais pas. 

    Bon, j'arrête de délirer. Enfin non. Je ne délire pas. Je vous dis ce qu'on m'a dit. Mais moi, ça me fait mal parce que je me sens si fragile...

    En même temps, je n'avouerai jamais, dans la vraie vie, que j'ai peur, que je crève de solitude. Je suis trop fier. 
    Alors il va falloir que je trouve une force je ne sais où pour faire croire, pour mentir, à tout le monde que ça va pas si mal. Enfin, aux gens que je croise parce que, soyons franc, tout le monde s'en fout de moi. Et moi, je me fout des autres aussi. Même si c'est assez en contradiction avec ce que j'écris. 
    Nous sommes dans un monde où c'est chacun pour sa gueule. 

    Mon faux meilleur ami ne me téléphonera pas. Tant mieux. J'ai pas envie d'écouter ses mensonges et son hypocrisie. Marre d'avoir fait semblant toutes ses années et de lui dire que j'allais bien. Il suffisait d'entendre ma voix pour voir que ça n'allait pas. 
    Qu'est ce qui pouvait bien aller franchement ? 
    Je n'ai plus de véritable famille ? Je n'avais plus qu'un faux ami. Je n'ai plus de travail et donc plus d'argent et j'ai 53 ans. Je ne vois pas ce qui pourrait bien aller. Je ne reçois plus d'amour depuis des années et je n'ai plus à en donner. 
    Comment pourrai-je bien aller franchement ? 
    Alors je me pince pour rire. Il faut donner le change.

    Ma docteur est venue pour une visite. Je ne sais même pas pourquoi elle vient cette conne. Peut-être parce que je l'ai demander de passer ? Je suis con moi... Bref, ça m'a coûté 10 euros + 23 euros de visite. Pour rien. Madame est de gauche... et elle a des principes, m'a t'elle dit. Okay... 
    Je m'assoie sur ses principes. J'aime pas les connes et elle en fait partie. Seule la politesse, le savoir-vivre, un brin de gentillesse et de sollicitude m'interdit de lui balancer ça à la figure. Mais je ne sais plus sourire. Et lorsqu'elle me sourit comme un singe, je ne parviens plus à lui répondre. J'en suis désolé. Donc, je pense que je n'arrive plus à sourire à qui que ce soi.

    Il y a dix ans, on me demandait si je n'avais pas peur d'être si seul et si isolé. Je répondais que je n'avais peur de rien. 
    Mais si, j'avais peur. J'ai encore peur. Sauf que moi, je le cri pas sur tout les toits parce que ça ne se fait pas. Voilà tout. 

    Et puis, à quoi ça sert de dire qu'on a peur ? Ca ne rassure pas...

    Je ne sais même pas si j'ai peur en fait... 
    Je dois être fou ou être complètement stupide. Ou les deux. 
    Cela se pourrait après tout. Et cela expliquerait peut-être tout. 

    Voilà. Bonne lecture. 


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